LA BETTE

Publié le 9 Octobre 2017

On l’appelle aussi « blette », « côtes de bette », « poirée », « jotte » ou « joute » en Suisse. Consommée comme légume, cette belle plante potagère est cultivée pour ses feuilles et ses côtes (ou cardes). Apparentée à la betterave, l’une et l’autre provenant d’une souche commune la bette maritime qui pousse spontanément sur les rivages maritimes européens.

Grecs et Romains consommaient la bette à cardes. Aristote et Théophraste parlent de variétés à tiges rouges ou feuilles foncées et Cicéron raconte à un ami ses petits soucis intestinaux après avoir mangé un ragoût de bettes et de mauves : « …Ainsi à moi qu’il en coûte si peu de m’abstenir d’huîtres et de murènes, me voilà sottement pincé par des bettes et de la mauve. » Pline la considérait comme inférieure au chou en qualité. Au Moyen Âge, la bette deviendra l’ingrédient principal de la plus populaire des soupes : la porée. Ce qui lui valut le nom de poirée. A Paris, le premier marché aux légumes, bien avant la création des Halles, se déroulait rue du Marché-de-la-poirée.

 

Pour la santé :

Peu calorique, elle est rafraîchissante, diurétique, laxative et calmante. La bette à cardes rouges posséderait une plus grande activité anti-oxydante que la blanche et la feuille davantage que la tige. Elle est riche en vitamines A, K, C, B2… et en oligoéléments : fer, magnésium, manganèse…

Des études auraient démontré que des extraits de bette à cardes pouvaient procurer une protection des reins, du cœur et du foie dans le cas de dommages associés à un diabète. Une décoction à raison de 25 à 40 gr par litre d’eau peut s’employer en cas d’inflammation de la vessie ou de constipation, d’hémorroïdes ou de maladies de peau.

 

Au jardin :

La bette, blette ou poirée peut se semer en place au printemps, en avril-mai. On l'éclaircit à 30 - 40 cm dès l'apparition de 4 à 5 feuilles.

On peut aussi la planter à 30 - 40 cm si on l'a achetée en godet dans une pépinière.

Elle se récolte à partir de juillet jusqu'aux premières gelées en cassant sèchement les côtes au ras du sol. Elle aime les sols frais et humides. En période de sécheresse, il est préférable de pailler pour conserver l'humidité.

 

En cuisine :

Elles est appréciée aussi bien pour ses feuilles qui se mangent comme des épinards que pour ses côtes qui peuvent être dégustées en gratin.

 

 

La recette de Catherine Gilles

 

 

La soupe de bettes

Laver 6 côtes de bettes (côtes et feuilles). Les couper en morceaux. Éplucher 2 pommes de terre de taille moyenne. Les débiter en cubes.

Faire revenir un oignon ciselé dans 2 c.s. d'huile d'olive jusqu'à ce qu'ils soient légèrement dorés.

Ajouter les bettes, les pommes de terre. Mélanger le tout dans un faitout. Recouvrir d'eau à hauteur. Saler et poivrer.

Lorsque la cuisson est à point, mixer le tout et ajouter 1 c.s. de crème fermière.
Ajuster l'assaisonnement et servir.

 

A noter :

Modérer l'ajout de poivre lors de la cuisson car sa force se développe. J'ajoute un léger filet de citron avant de servir.

 

Bon appétit !

Rédigé par Yves de Saint Jean

Publié dans #encyclopédie potager futé

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